L’AMOUR EST DÉCLARÉ

Une histoire de paternités
– Nouvelle création 2025 –

RÉSUMÉ

Simon a 52 ans, il vient de perdre son père. Il y a 5 ans, il a perdu sa mère, autre personnage central de sa vie. Et ce deuil-là, il ne l’a toujours pas fait. Simon est désormais orphelin, pas d’amoureuse officielle, pas d’enfant, donc… pas de famille. Seul au monde et en pleine crise existentielle. La cinquantaine, c’est redoutable.

Il décrète qu’il lui faut, absolument, impérieusement, un enfant et une nouvelle famille ! Lui qui a toujours été un fils, il VEUT devenir père à son tour, il est fait pour ça, il en est certain. C’est maintenant ou jamais, il commence à se faire vieux. C’est le début d’une épopée initiatique et endiablée où il se révèle tour à tour touchant, drôle et pathétique.
Une course folle et pleine de panache à la recherche de l’amour et de la femme de sa vie, la mère de ses enfants. Des rencontres  improbables, des rendez-vous manqués, avec des mamans potentielles, effrayées par son âge, ou par le fait qu’il ne soit toujours pas père, à 52 ans, c’est louche, ou d’autres qui n’en désirent pas, elles, d’enfants puisqu’on va tous crever à cause du réchauffement climatique.
Sur le chemin, il pourra compter sur les conseils, plus ou moins avisés, de Jérôme, qui répond parfaitement à la définition du meilleur ami : quelqu’un dont on connait les gros défauts et qu’on aime quand même. Et sur le soutien indéfectible et plein de sagesse de son directeur  de conscience, Jean-Pierre Bacri.
Il plongera dans son enfance, explorera ses propres liens avec son papa, sa maman. Il interrogera son passé, ce que ses parents lui ont transmis en matière de parentalité. Il va tenter de faire un bébé tout seul, via l’adoption, on lui expliquera que ce n’est même pas la peine d’y penser. S’inscrire sur un site de coparentalité : après tout, faut-il vraiment être amoureux pour devenir parent et s’occuper d’un enfant en garde alternée ? Rien ne marche.
Et puis, il s’inscrit à un cercle d’hommes. Un groupe de paroles dont la thématique principale est la paternité. Il s’agit de : Construire l’homme singulier et le père moderne qu’on a envie d’être, au-delà des injonctions sociétales, culturelles ou familiales. De s’entraider à se sentir émotionnellement mûrs, puissants et compatissants. Tout un programme. Cet épisode ne sera pas le moins burlesque de l’épopée de Simon, mais bizarrement, c’est là, auprès de ses nouveaux petits camarades, que Simon va trouver des réponses à ses questions. Il va grandir. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

équipe

Texte : Stéphane Hervé
Dramaturgie : Ana Karina Lombardi
Mise en scène : Stéphane Hervé, sous l’œil complice de Marie Liagre, Serge Gaborieau, Fabrice Gaillard
Assistante à la mise en scène : Sarah Glond
Création musicale : Arnaud Lefin
Costumes : Aude Desigaux
Construction / Création lumières et régie : Jérôme Bertin
Administration de production : Tiphaine MARCADIER

note d’intention

Je vais continuer à creuser le sillon qui est le mien, entre rire et tendresse : la transmission, l’amour filial, maternel, paternel surtout,  l’amour tout court, la quête d’identité, la construction de soi, la complexité des choix, les espoirs et les ratés. Sous l’influence de BACRI / JAOUI, Alan AYCKBOURN, Carole FRECHETTE et FABCARO. Partir de ma réalité et collecter des paroles de pères, de fils, des anecdotes, des témoignages, y ajouter des éléments de fiction, et voir où cela m’emmène.

Le point de départ, c’est la mort du père. Un nouveau départ. Celui d’un fils éternel, qui veut devenir père à son tour. SIMON va cheminer  de découvertes en surprises et en désillusions, faire face à ses contradictions et emprunter le chemin de la maturité. Mon intention, c’est  d’interroger la question du père, singulière et universelle : C’est quoi être père ? C’est quoi une parole de père ? Qu’est-ce qu’on est en droit d’attendre de lui ? Peut-on rester un grand enfant jusqu’au bout ? Le désir de paternité, ça existe ?

Ces questions en appellent d’autres : C’est quoi être un homme ? Suis-je à la hauteur ? C’est quoi être à la hauteur ? Y a-t-il un âge pour  devenir papa ? Comment les nouvelles injonctions sociétales peuvent-elles s’immiscer dans notre intimité ? Je veux m’amuser de  l’immaturité du personnage de Simon, enfantin et velléitaire, et aussi rendre hommage à tous ceux qui s’interrogent, qui se donnent une chance de grandir, à n’importe quel âge. Je souhaite développer un épisode décisif au sein d’un cercle d’hommes. Il y a les cercles de  femmes, les cercles la justice réparative, les AA, mais il y a peu de cercles d’hommes. Et pourtant, on sait à quel point les hommes peuvent avoir du mal à parler, se confier, se montrer vulnérables, livrer leurs peurs et leurs angoisses, à moins d’y être obligés par des accidents de  la vie.

Dans ce cercle, Simon va rencontrer d’autres hommes, à la croisée du chemin. À la recherche d’eux-mêmes. Et en galère vis-à-vis de la  paternité. Je ferai en sorte que leurs doutes nous touchent au plus profond, avec une apparente légèreté. Des pères, il en existe de toute  sorte : absent, aimant, inconnu, envahissant, maladroit, biologique ou non, affectueux ou distant, confiant ou apeuré, lâche ou courageux,  démissionnaire ou trop présent, patriarche ou progressiste, plus ou moins jeune, ouvert de cœur ou fermé comme une huître, un connard  ou un exemple. Il se trouve que j’ai un père très spécial. Comme tout le monde. Ça tombe bien, en parlant du mien, j’espère parler à tout le  monde.

Stéphane HERVÉ