Nous aimons le théâtre.

Nous aimons jouer. Nous aimons écrire et surtout partager.

Nous aimons les histoires qui nous font rire, celles qui nous font pleurer.

En même temps. Nous aimons les histoires qui parlent de cette drôle de souche à partir de laquelle nous nous construisons, par excès, par défaut, de travers, en vrac : l’amour.

Nous tentons d’inventer ou de nous emparer d’histoires intimes (donc extraordinaires), singulières (donc universelles) et de transmettre l’émotion qu’elles nous ont procuré par le théâtre.

Partager, avec les moyens de la scène, les thèmes universels de la relation mère-fils, l’adolescence, la quête d’identité, la construction de soi, l’idéalisme, les choix, les renoncements, les combats, la complexité, les blessures, le courage, l’espoir et les ratés.

A chaque fois des récits intimes, des parcours chaotiques, drolatiques, des tranches de vie qui disent beaucoup de nous-mêmes et du monde qui nous entoure.

Jouer de l’humour, parfois tendre, parfois cruel, toujours bienveillant, de l’extravagance et de la simplicité, de la nuance, et rester toujours au plus près de la matière textuelle. Donner corps aux textes, incarner et partager ce qui nous a traversé et bouleversé si fort, à la lecture ou à l’écriture. Avec sincérité, sensibilité et une distance polie.

Nous tentons de transmettre de l’humanité, de la bienveillance, tout en restant lucides, clairvoyants. Pas dupes. Mais résolument optimistes. Nos héros sont souvent plein de panache et de générosité face à des réalités, des sociétés, des politiques, des évolutions impitoyables. Simon Labrosse, dans Les 7 jours de Simon Labrosse, le (faux) Spiderman de L’Héroïsme au temps de la grippe aviaire, Fabrice Gaillard dans Has been et Romain Gary en personne, dans La Promesse de l’aube.

La forme de nos spectacles est épurée, elle laisse toute la place à l’imaginaire, au voyage dans l’intime.

Simplicité du jeu, proximité avec le public. Densité, tendresse amusée et l’humour connivent. Nous racontons les histoires simplement, sans effets. La langue, les textes, les acteurs avant tout. La scénographie reste légère, astucieuse et déliée. Le travail de création lumière et sonore est sobre, il accompagne, souligne, met en valeur mais ne supplante pas.

Il est essentiel pour nous de partager notre travail avec le public, en accompagnant la création par des rencontres et des stages, mais aussi par des formes intimes, dans un rapport direct au spectateur.